Selaković: La question de la visite du président de la Serbie à Jasenovac est une question de civilisation

18. juil 2022.
Le ministre des Affaires étrangères de Serbie Nikola Selaković a formulé l'espoir que le président Aleksandar Vučić pourra se rendre à Jasenovac d'ici le 17 septembre, et a rappelé qu'il y a un essai en continuité pour réaliser la visite du président de Serbie sur le plus grand site de mise à mort des Serbes dans l'histoire.

-Quelle est la raison pour laquelle le président d'un pays et le petit-fils d’une victime, donc le grand-père de notre président est une victime de Jasenovac, ainsi que ses cousins, leurs enfants et d'autres parents proches qui sont morts dans cet holocauste serbe qui porte le nom de Jasenovac, ne peut pas aller déposer une fleur ou allumer une bougie», a demandé Selaković, invité par la RTS.

A cette occasion, Selaković a également rappelé que rien que l'année dernière, des représentants de la Croatie sont entrés en Serbie 700 fois sans annonces préalables, questions de notre part, mesure de sincérité...

-Il s'agit du fait qu'il n'y a pas seulement le problème de la visite du président de la Serbie dans la zone commémorative de Jasenovac, mais aussi le problème de la visite du président de la Serbie, dont le nom est Aleksandar Vučić, parce que c'est un descendant des victimes de Jasenovac, parce que c'est un homme qui se bat pour la vérité sur la souffrance serbe, a dit Selaković.

Le président Vučić, comme il l'a expliqué, symbolise l'esprit d’insoumission et n'accepte pas de baisser la tête et de garder le silence sur tout ce qui a été fait au peuple serbe dans le passé.

-Il est important que la Serbie n'ait pris aucune mesure dans cette affaire qui puisse lui être imputée. Imaginez si la Serbie se comportait ainsi, aussi inimaginable que ce soit, parce que chez nous vous n'avez pas un tel terrain de tuerie et le passé fasciste et nazi serbe, et parce que nous faisons face au passé. Le problème de la gestion du passé ont ceux qui ne permettent pas au président du pays d'origine qui a le plus souffert à Jasenovac d'y aller, a déclaré Selaković.

Le chef de la diplomatie serbe a souligné que le problème de faire face au passé ont ceux qui nomment les rues et les places et érigent des monuments aux idéologues de Jasenovac, ceux qui invitent les interprètes de chansons glorifiant les crimes aux événements d'État, ceux qui brisent régulièrement les enseignes cyrilliques et empêchent les Serbes d'utiliser officiellement la langue et l'écriture...

-La question de la visite du président de la Serbie dans la zone commémorative de Jasenovac est une question de civilisation. Cela montre si vous êtes conscient du fait que quelqu'un dans le territoire de votre pays dans le passé, dans une création nazie quisling, a tenté d'exterminer complètement un peuple. Et vous n'autorisez pas la visite du président de la patrie de ce peuple, a expliqué Selaković.

Le chef de la diplomatie serbe a estimé que la visite du président Vučić à Jasenovac serait l'un des moments les plus importants de la réconciliation historique des Serbes et des Croates.

-Qu'un homme aille là où le père de son père et ses frères ont été tués, et c'est tout. Nous ne demandons rien de plus que cela, a déclaré Selaković.