Selaković: Pour nous le dialogue n’a pas d’alternative, nous sommes tenus de nous battre pour notre peuple au Kosovo et Metohija

15. juin 2021.
Le ministre des Affaires étrangères de Serbie Nikola Selaković a déclaré que l’entretien de ce jour à Bruxelles a été extrêmement difficile et que les propositions avancées par le président du gouvernement des institutions intérimaires d’administration autonome de Priština Albin Kurti n’ont rien à voir avec ce dont on a discuté jusqu’ici.

Selaković a dit pour la TV Prva que Kurti avait manifesté l’absence de toute volonté d’aboutir à un accord, tentant même de désavouer nombre d’accords atteints jusqu’ici. 

A ses dires, l’unique accord atteint c’est celui de réunir à nouveau les délégations de ce niveau avant fin juillet, entretemps les équipes techniques discuteront la question des personnes portées disparues.

Selaković a dit que Miroslav Lajčák et Josep Borrell ont fait preuve de l’esprit constructif et de la volonté de voir le dialogue réussi, ce qui est le souhait de Belgrade aussi. 

- Tout le processus auquel nous prenons part c’est la normalisation, nous voulons normaliser la vie des gens et nous voulons garder à tout prix la paix et la stabilité, éviter tout incident et ce qui pourrait menacer la subsistance du peuple serbe au Kosovo et Metohija, ce qui pourrait menacer la subsistance de nos lieux saints. C’est avec cette volonté que nous avons procédé à ce processus du dialogue mené fastidieusement pendant dix ans déjà et qui a donné quelques résultats. Nous avons pu entendre aujourd’hui qu’essentiellement les représentants actuels de Priština passent outre ces résultats et que ce à quoi leur partie s’est engagée et que leur parlement a ratifié, ceci n’existe pas pour eux, a dit Selaković.

Le chef de la diplomatie serbe a dit que pour Belgrade une normalisation c’est le dialogue et la résolution des problèmes en pourparlers directs, dans le respect du principe que ce qui a été convenu doit être réalisé, ce dont Borell et Lajčák ont rappelé aujourd’hui à plusieurs reprises les représentants de Priština.

Selaković a dit aussi qu’il était très fier de la manière dont le président Aleksandar Vučić a lutté, soulignant qu’il était très difficile d’être assis sur la chaise bruxelloise et permettre à quelqu’un de vous provoquer sans réagir à toute provocation. 

- Quel que soit le sujet qu’on aborde, ils demandent quand allez-vous reconnaître l’indépendance, et à un moment donné le président a dit – nous ne la reconnaîtrons pas. C’est notre province du sud et notre territoire et nous voulons discuter les droits des gens et comment surmonter certains sujets qui doivent être les acquis de civilisation – retrouver les personnes portées disparues, pour que leurs proches puissent les enterrer dûment, a souligné  Selaković.

Comme il l’a ajouté, à la fin de l’entretien le président Vučić a fait un appel à Priština de ne pas porter atteinte à la paix et à la stabilité, et Kurti a répondu «vous parlez de la paix et de la stabilité et vous avez tenu une liturgie il y a quelques jours dans une église de Milošević».

- Juste pour rappeler, depuis le début de l’année dans le territoire du Kosovo et Metohija 13 lieux saints, églises ou monastères ont été attaqués, profanés, pillés ou incendiés, nous n’avons pas vu une forte réaction du monde occidental. Quelqu’un nous a dit aujourd’hui que les liturgies à l’église de Milošević, comme ils disent, à Priština, sont une provocation. Parlons-nous de Priština où vivaient jusqu’il y a 22 ans 40 000 Serbes et  à présent ils sont 40, a dit Selaković.

Le ministre a dit que Belgrade doit négocier, et que pour nous il n’y avait rien de plus important que ces pourparlers. 

Selaković a souligné que nous allons lutter pour la réalisation de l’accord sur l’Association des municipalités serbes, rappelant que dans moins de trois semaines 3000 jours auront écoulés depuis que cet accord a été atteint. 

- Pour nous le dialogue est quelque chose qui n’a pas d’alternative et pour quoi nous devons lutter pour sauvegarder notre peuple au Kosovo et Metohija, pour défendre nos intérêts d’Etat et nationaux, comme le président Vučić l’a fait aujourd’hui, a conclu Selaković.